Un patchwork de textes poétiques tirés de l’œuvre de Jean Tardieu qui s’emboitent et font progressivement apparaître la silhouette d’un personnage clownesque jonglant avec les mots et les images, le tout en équilibre sur un fil conducteur, au cours de cette heure de spectacle.

Après une ouverture sur une musique de Nino Rota les tableaux s’enchainent où le personnage dialogue avec lui-même et son double, avec lequel il entretient un rapport conflictuel ; ensuite, ce sont deux personnages qui conversent entre eux sur le sens de la vie dans diverses situations ; puis pour finir, c’est un dialogue qui s’instaure avec le public à travers une série de poèmes qui nous captive et nous tient intelligemment en haleine. Certains aujourd’hui sont devenus des classiques comme la « môme néant ».

Un spectacle efficace, rythmé ponctué d’éléments sonores et visuels. Un univers poétique qui aborde des thèmes d’une certaine gravité sans jamais tomber dans le pathos ou le sentimentalisme. L’interprétation de Patrick Salou et la mise en scène de Sarah Billon permettent de trouver la juste distance dans un rythme entraînant qui nous captive du début à la fin. Vivifiant comme l’air marin…

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