L’atelier théâtre gestuel est pensé comme découverte d’une autre façon de faire parler son corps, dans l’espace, avec les autres, avec soi-même et donc de réagir/raconter différemment lorsque l’enjeu deviens scénique.
Aussi un moyen de mieux vivre, en développant l’humour de soi, et l’expérience d’un rapport au monde et aux autres différent, plus fou et démesuré, mais aussi dans l’expression du corps en mouvement, et donc plus épanouissant.
Une dimension burlesque : Le fondamental du burlesque dans le théâtre est l’acceptation de regarder avec curiosité, humour et simplicité le monde et soi. Il favorise l’acceptation des différences (de personnes/de points de vue ...), de la diversité. Mieux, il le réclame. S’il n’y a pas de différences, de moyens de s’interroger, de ‘problèmes’, il n’y a pas de clown. Le clown est acteur, réacteur par rapport à son regard sur les choses, et sa façon d’envisager les événements.
Une dimension technique : Le fondamental du mime corporel est la conscience du mouvement, de ce qu’il est en train de jouer et raconter. Le mime a besoin d’humour et de folie, mais il ne les réclame pas. Il réclame une notion aigüe de la vie intérieure, de la respiration. Ainsi le mime, c’est avant tout faire du corps une identité vivante à part entière, qui raconte et qui se passe aisément des mots.
Le mélange de ces deux dimensions est un grand cadeau. La démesure du clown associée à la précision du geste, l’exact endroit ou le lyrisme de la poésie et le rire se mélangent.

1. S’accepter en tant qu’individu théâtral : prendre conscience de sa propre valeur et s’accepter en tant que tel.
2. Se rire : utiliser l’humour pour s’appréhender dans chaque situation. Comme moyen de jeu conscient et comme pilier premier pour la confiance en soi et le développement de sa personnalité propre en clown.
3. Soi et les autres (travail du chœur) : s’intégrer dans un groupe, y trouver sa place (dans l’espace également, au sens propre), laisser réagir les autres face à soi, et l’accepter simplement : chaque proposition a du sens.
4. Se laisser jouer : utiliser le corps pour réagir aux situations, se « servir » de la technique du corps, pour l’expression de la pensée.

Autour d’exercices et improvisations, jeux et proposition de recherches et d’actions
théâtrales :

1. Le travail sur soi : Mes réactions, ma façon de voir, dire, regarder le monde, prendre conscience de la valeur de mon point de vue.
2. Le travail des autres : Prendre conscience du groupe, écoute, réactivité.
3. Le travail avec les autres : L’espace, mon intimité, celle ́ des autres, l’espace vital de chacun, me placer sur un plateau, respecter l’espace de jeu et physique des autres.
4. Le rythme personnel et celui du groupe : Voir les différences entre les individus, s’accorder. Apprendre à écouter son rythme, ne jamais se faire violence, jamais.
5. L’Ouverture au public : Tout fait jeu, et doit être représentation pour le public. Appréhender le don joyeux ; accepter l’humour et le plaisir de se monter aux autres.